Au coeur (poème)



Au clair de la lune, ton visage glisse sous mes paupières.
Tes prunelles éclatantes
Illuminent désespérément mon univers.
Son regard perce ma pauvre âme.
Qu’est – ce que je peux faire ?
Tu m’envahis.

Cet oiseau blessé coule du sang.
Malgré sa peine et sa douleur,
Il se méfie de moi,
Pourtant mon cœur ne se remplit que de toi.
Tes plumes ont perdu leur teint.
J’aimerais te soigner.

Tes cheveux portent la couleur du soleil
Leur éclat m’aveugle.
Je suis pris en toi comme
La proie prise dans les pattes d’un aigle.
Ton ombre me parcours.
Impossible de s’échapper

Reste –il un dernier éclaircissement d’espoir ?
Le soleil se couche au bord de l’océan.
Le ciel s’assombrit.
Le tout perd ses couleurs.
Il est temps de dormir,
Mais la fatigue nous éloigne.

Voilà la plus douce nuit que je n’ai jamais rencontrée.
Aucune étoile ne brille.
Si silencieuse et si bonne,
Tu es dans mes bras.
Ta peau est froide comme la peau du serpent.
Viendras – tu me mordre ?

Je t’ai tout donné.
Tu ne me laisses qu’un moment de plaisir.
Tu dors, tu dors, tu dors.
Ton sommeil est si profond.
Il ne faut pas que mes caresses te réveillent,
Afin je ne te dérange pas.

Emporte- moi dans tes rêves,
Emmène- moi dans ton corps.
Mon affection brûle.
Ta froideur me perturbe.
Ta perfection me fascine.
Ai – je le droit de te faire ma propriété ?

L’amour me comble.
La chance m’a frappé.
La joie me déborde.
J’espère que tu me comprends.
Tu ne parles pas,
Mais j’en suis certaine que tu m’entends.

Toi, la belle au bois dormante
Moi, le prince charmant
Je te sauverai de tous les dangers.
Je trancherai la tête du dragon.
Je m’enferme dans ton château.
Pourquoi tu es sans remercie ?

Ce sentiment est merveilleux.
Tu m’enchaînes dans ton cœur.
Ce désir enracine dans mes pensées.
Aucun mot ne sort de ta bouche
Pauvre moi, je souffre.
Si c’était à recommencer,

Je m’abandonnerai toujours à toi.